Le Figaro, 28. 9. 90 ...A l'entrée de l'exposition, un Bismarck fracassé vous
attend. Un torse du chancelier privé de bras, le nez cassé,
a été exhumé d'un depôt de monuments abandonnés
(deux mille statues et monuments glorifiant Bismarck ont été
répertoriés par un collectionneur _ _ _). S'y ajoute un
oeil géant du chancelier de fer, planté telle une écharde
dans la facade du bâtiment du Gropius-Bau. Dés le seuil franchi,
c'est l'imposant face à face avec d'enormes plaques d'acier, soudées
sur place, qui rythment une exposition dans l'exposition, sous la verrière
centrale: entrèe en matière-kaléidoscope, sorte de
chaos délibéré, où les oeuvres-coups de poing
présentées sont les éléments constitutifs
d'une histoire que chaque visiteur est invité à agencer
lui-même. Vera Kornicker |
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